Kayoshi… la genèse.
Pratiquant de karaté depuis plus de 30 ans, adepte de yoga et de techniques d’assouplissement, intéressé par les techniques de relaxation, j’ai trouvé dans chacune de ses disciplines des aspects intéressants et complémentaires relatifs au travail de l’énergie mais qu’aucune n’offrait en totalité[1]. Je les ai abordées et pratiquées par curiosité sans me rendre compte qu’elles étaient complémentaires.
C’est lors de longues conversations avec mon ami bruno L. que m’est apparue la possibilité d’une méthode originale, globale, non martiale ni compétitive d’expressions énergétiques dont le seul but est d’obtenir un corps à la fois souple, tonique et réactif à la moindre sollicitation du quotidien.
Loin de moi l’idée de dévaloriser les disciplines précédemment citées, bien au contraire. Elles m’ont forgé en profondeur et apporté des outils de progression et de réflexion bien utiles à la naissance de Kayoshi qui se positionne comme un héritier direct. La filiation est évidente pour ceux et celles qui avaient pratiqué auparavant une ou plusieurs de ces disciplines avant de découvrir Kayoshi.
Pour ma part, le karaté m’a fait découvrir l’explosivité musculaire (pas du tout innée à mes débuts !!) et plus généralement à la manière d’extérioriser son énergie, à l’importance du principe de « contraction et décontraction musculaire » sans lequel l’énergie ne peut jaillir, au travail de la stabilité et de l’ancrage au sol et enfin à la précision des gestes.
Le yoga m’a sensibilisé aux techniques d’étirements certes mais aussi à la maitrise de ses organes internes et ouvert aux techniques très puissantes de purification interne (respiratoire et mécanique).
La danse, par ses capacités créatives, notamment l’improvisation, m’a permis d’appréhender « l’équilibre dans le déséquilibre » et amené à explorer des « champs corporels » inconnus aux principes parfois opposés aux disciplines martiales.
Plus récemment, le shiatsu m’a ouvert (plutôt entrouvert !) au monde complexe, riche mais fascinant de la médecine chinoise, à l’importance du contact, de la main posée sur autrui et des conséquences bonnes ou mauvaises qui en résultent. Au travers du Shiatsu, j’ai pris conscience qu’on pouvait être sportif et être en mauvaise santé ( !), que lorsque nous souffrons psychiquement ou physiquement, notre rapport au monde et notre espace relationnel se réduisent concomitamment; nous devenons moins communicatifs et entreprenants, nous devenons plus méfiants et nous nous replions sur nous-même.
[1] Chacun est libre de pratiquer ce qu’il pense être bon pour lui. Celui qui voit dans le yoga ou le tai chi ou les arts martiaux ou tout autre discipline sportive ou contemplative une voie ou un art de vivre n’est ni plus ni moins légitime que celui qui s’en affranchi pour appréhender un autre champ d’exploration. Ici comme ailleurs, il faut se méfier des gardiens du temple, de ceux qui prétendent détenir la vérité par peur de l’inconnu, par ignorance, par peur aussi souvent de perdre des adeptes ! la concurrence existe aussi entre les disciplines dîtes « nobles » , « séculaires » et « millénaires ». De plus, se tourner